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[producteurs agricoles] N° 2 : ferme Fontaine Neuve

[producteurs agricoles] N° 2 : ferme Fontaine Neuve

Cet article est le deuxième épisode de la série sur les actifs de notre commune qui travaillent dans l’agriculture.

Cette fois-ci, nous sommes allés visiter la ferme Fontaine Neuve.

Qui, quoi ?

La famille Arribert est installée à Cruis depuis 6 ans. Patricia, Christian et leur fils Romain, âgé de 20 ans, sont d’abord et avant tout des paysans, éleveurs et agriculteurs en bio.

Ils élèvent pour leur viande des vaches Villard-de-Lans et, pour quelques années encore, des brebis de race rustique Bizet. Ils cultivent principalement du fourrage et des céréales pour leurs bêtes ainsi que des variétés anciennes de blé pour la farine. Ils font également chambre et table d’hôtes à la ferme. Et, ils ne nous l’ont pas caché : ils aiment vachement les bovins.

Quand, pourquoi, comment sont-ils arrivés ici ?

Avant Cruis : le Vercors

Originaire du Vercors, Christian est donc un Vertacomicorien, encore appelé Vertacomirien ou Vercusien. Il élevait en bio des vaches laitières dans un petit hameau quand, en 1983, Patricia le rejoint. Cultures, pâturages, prairies à foin leur permettent de subvenir aux besoins des bêtes. Ils produisent des fromages, entretiennent un grand potager en permaculture, élèvent des chèvres, des poules et autres animaux. Les produits de la ferme sont valorisés en direct auprès de sept AMAP (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) de la région, ainsi que par une offre de goûters fermiers.

Ils élèvent une race bovine menacée : la Villarde ou Villard-de-Lans. C’est une vache adaptée au milieu montagneux qui est apte au travail et utilisée pour la production de viande ou de lait. Elle peuplait autrefois le massif du Vercors. Le déclin de la Villars-de-Lans a commencé durant la Seconde Guerre mondiale et s’est poursuivi avec la mécanisation des travaux agricoles. En 1976, un recensement de ces bovins révéla que la race était sur le point de disparaître et un programme de conservation fut mis en place.

Vaches Villars-de-Lans dans le massif du Vercors

Cette vache est parfaite pour les éleveurs de petites structures qui souhaitent vendre leur viande ou leurs fromages en direct ou en circuit court et développer une production de qualité à base de fourrages de l’exploitation. C’est une vache de grande taille, solidement charpentée, de tempérament vif et vigoureux qui a été appréciée avant la mécanisation pour sa capacité de travail aux champs ou pour le débardage du bois. Elle est réputée pour sa production de veaux blancs ou rosés, de génisses et de vaches de réforme à la viande savoureuse. Enfin, son lait gras est particulièrement adapté à la fabrication des fromages à pâte persillée comme l’AOC « Bleu du Vercors Sassenage ».

Les raisons de leur départ

La famille Arribert a changé de région pour deux raisons. D’une part, le climat humide ne convenait plus à la santé de Christian, en particulier l’hiver. D’autre part, de trois familles installées en 1982, ils sont passés à deux cents en 2012 : ils étaient cernés par les habitations. Le développement de Grenoble et des stations de ski du secteur eut pour conséquence le morcellement des terres et l’urbanisation de leur environnement. La pratique de leur métier devint très compliquée dans ce contexte.

Voilà pourquoi ils prirent la décision de quitter le Vercors. Il fallait trouver un autre lieu pour y reprendre leurs activités agricoles.

Les recherches

A partir de 2012, ils maintiennent leur activité au ralenti durant deux ans tout en menant leurs recherches. Ils vont dans les Cévennes, dans le haut Var, en Ardèche où le climat est moins humide et froid, mais évitent la vallée du Rhône à cause du vent. La difficulté est de trouver une propriété avec suffisamment de terres pour leurs activités. Ils veulent un espace de nature, un lieu qui ne soit pas sous la menace d’un éventuel développement urbain. Puis, un peu par hasard, ils tombent sur une annonce immobilière des environs de Forcalquier et s’intéressent aux Alpes de Haute-Provence, qu’ils ne connaissent alors pas du tout. Ils font plusieurs visites de fermes puis, au printemps 2013, on leur propose Fontaine Neuve, un domaine agricole dans le bas de Cruis, sur la route de Montlaux. La belle maison les séduit bien que les 20 ha de terrain soient en friche, n’ayant plus été cultivés ni entretenus depuis une vingtaine d’années. Fin 2014, après avoir vendu les biens qu’ils possédaient dans le Vercors, l’affaire est conclue. Entre-temps, ils viennent plusieurs fois à Fontaine Neuve. Les propriétaires deviennent des amis, ils rencontrent des agriculteurs locaux qui partagent avec eux leur expérience. C’est l’occasion de mesurer le travail qui les attend. Le grand déménagement a lieu. Ils transportent leur foin mais le contexte de leur nouvel environnement ne leur permet de garder qu’une petite partie du troupeau de vaches.

La ferme

L’adaptation

Cette ferme agricole, avec ses 20 ha de terre dont seuls 10 sont propres à la culture, appartenait à l’origine aux Chabus. Il y a une trentaine d’années, à la mort de Mme Chabus, sans héritier ni repreneur agricole, la propriété a été vendue à un couple de Parisiens. Elle, chimiste chez Sanofi, et lui, maître-nageur à Château-Arnoux, ont entièrement rénové la maison mais les terres ont été laissées à l’abandon car ils n’en faisaient pas usage.

Façade principale de la maison

Les Arribert vont pouvoir aménager des chambres d’hôtes dans la maison pour poursuivre leur activité touristique, qui prendra plus d’importance ici que dans le Vercors. Mais ce ne sera pas le plus difficile : en arrivant, et même s’ils connaissent bien leur métier, la famille sait qu’elle va devoir adapter ses savoir-faire et se retrousser les manches. Changer de région, d’accord, mais il n’est pas question de changer leur façon d’exercer. Ils ont toujours la même intention : celle d’entretenir un vrai lien entre élevage et agriculture. Préparer le sol, respecter la terre, faire avec les cailloux, choisir ses variétés en fonction des besoins, du type de sol et du climat, associer les cultures, etc. Ils vont devoir expérimenter et faire au mieux avec ce nouveau terroir.

Le travail du sol

La première année a été consacrée au nettoyage, défrichage et débroussaillage. Puis les clôtures ont été posées. Quand Romain a voulu labourer, première étape pour enlever les racines et nettoyer une terre qui n’a pas été cultivée depuis longtemps, il s’est heurté à une difficulté : la terre était tellement dure que la charrue ne pénétrait pas dans le sol. Ils se sont rendu compte qu’avant la vente des Chabus, des terres avaient été labourées à 40, 60 cm de profondeur, faisant remonter l’argile et les cailloux et enfouissant le peu de bonne terre arable.  On trouvait un meilleur sol en quelques endroits où la grosse charrue n’était pas passée, mais ils ont dû trouver des solutions pour soigner les parcelles abîmées, notamment en nourrissant le sol et en favorisant la biodiversité.

Ils ont commencé par récupérer des déchets verts, les leurs et ceux de voisins, puis les tailles d’arbre et d’arbuste de notre commune qui, à l’époque, étaient brûlés. Ils ont ensuite passé une convention avec la mairie de Montlaux pour récupérer ceux des particuliers. Le bouche-à-oreille a fait le reste et on peut toujours leur amener ses déchets verts. Equipé d’un énorme broyeur attelé au tracteur, Romain fait plusieurs fois par an un gros travail de broyage et récupère ainsi un important cubage de résidus végétaux. Broyat et fumier sont compostés puis épandus dans les champs. L’utilisation d’une charrue peu profonde (10cm) permet d’incorporer les matières organiques à la couche superficielle du sol.

Charrue de labour superficiel

D’après Christian, rien ne vaut le fumier de vache car il agit longtemps contrairement au fumier de poules ou de moutons qui agit ponctuellement en donnant un coup de fouet aux cultures. Il explique cela par le fait que la bouse de vache a la particularité d’être bien dégradée par les insectes coprophages (mouches, bousiers…) et les vers – voir l’article Voyage au centre de la bouse de vache à ce sujet.

Le type des cultures a également contribué à l’amélioration du sol : en premier des céréales qui étouffent les adventices par un bon couvert, ensuite du sainfoin pour l’azote puis du sorgho comme engrais vert et pour son effet assainissant.

Après trois à quatre ans d’amendements et de cultures, le sol s’est bien amélioré. Christian  estime à 10 ans, le temps nécessaire pour obtenir une bonne terre végétale.

Les vaches

Les vaches quant à elles se sont tout de suite adaptées et ont apprécié leur nouvel environnement. Dans le Vercors, elles étaient enfermées six mois par an dans l’étable à la saison froide et avaient beaucoup de parasites à cause de l’humidité. Ici, elles sont en liberté toute l’année avec un grand abri pour manger. Elles n’ont plus de parasites, n’ont plus besoin d’être traitées et sont de meilleure humeur. En arrivant, les vaches ont trouvé de nouveaux aliments : elles se sont régalées de glands de chêne, d’herbes aromatiques, des plantes de la garrigue… Bref, le plein air des Alpes de Haute-Provence leur réussit et elles sont en forme.

L’exploitation

Les productions et la distribution

Patricia s’occupe de la distribution des produits. Colis d’agneau, de veau, de taurillon, pommes de terre et farines sont vendus en direct ou via des intermédiaires locaux.

L’alimentation des bêtes est assurée en quasi-totalité par les cultures, les prairies de pâturage et les terres de parcours.

Du semis des céréales à la farine, tout est fait sur place. Sur quatre à cinq hectares, des variétés anciennes de blé sont cultivées : Touzelle de Nîmes, Rouge de Bordeaux, Saissette de Provence, Blé meunier d’Apt, Khorazan (kamut) – voir ce document instructif à ce sujet.

Variétés anciennes de blé

Les farines sont moulues artisanalement. La mouture lente et douce préserve leurs qualités nutritionnelles sans les dénaturer. Ces farines, dont le gluten est très digeste, développent des arômes de fruits secs. C’est une question de terroir, comme il est fréquent d’en parler au sujet des vins : le terroir aura sur une viande, un lait ou une céréale une marque gustative. Le pain que l’on en fait est un aliment qui reprend le rôle nourrissant qu’il a eu durant des siècles dans l’alimentation. Vous trouverez les farines de Fontaine Neuve à la ferme, à l’Utile de Saint-Etienne-les-Orgues, à l’AMAP de Lure, ou dans des Biocoops de la région.

Un grand potager, des fruitiers, des volailles et d’autres animaux de la ferme approvisionnent les tables d’hôtes et la famille.

Christian développe en parallèle un projet d’arboriculture d’agrumes en collectionnant des variétés peu communes ou rustiques comme par exemple le yuzu, originaire de Chine.

Citronnier Yuzu

Le projet de Romain

Au 1er janvier 2020, Romain s’est installé à son compte comme jeune agriculteur. Il a repris le troupeau de treize mères de la famille ainsi qu’une dizaine de génisses et quelques taurillons, et il a commencé la culture de pommes de terre. Son objectif d’éleveur est de nourrir ses bêtes en autonomie et de vendre 12 bovins par an. Pour les pommes de terre de plein champ, il vise une production de quatre à cinq tonnes par an.

Romain loue 40 ha de terres labourables à Montlaux chez Jean-Pierre Pellegrin, agriculteur en conventionnel à la retraite qui, en fin de carrière, a fait évoluer ses pratiques dans le sens du respect de la nature. Néanmoins, Romain a trois ans pour reconvertir les terres en agriculture biologique. L’élevage a été conduit en bio mais les terres ne l’étant pas il n’a pas encore droit au label AB. D’ici deux ans ce sera chose faite.

Aphyllanthe de Montpellier très présente sur la montagne de Lure

Il loue également pour les mois d’été une centaine d’hectares de forêts à l’ONF, sur la montagne de Lure au-dessus de Saint Etienne-Les-Orgues entre 900 et 1 100m d’altitude. Les vaches pâturent environ 10 ha de forêt en trois jours aussi cela demande de renouveler souvent les parcs. Les Villardes y sont bien, à l’ombre l’été mais dérangées par un grand nombre d’insectes qui les énervent. Elles trouvent là une bonne nourriture (feuilles, glands, fleurs) tout en débroussaillant, réduisant ainsi les risques d’incendie. Les vaches doivent redescendre quand la chasse reprend mi-septembre. Romain le regrette car il dit que c’est justement au moment où la végétation repousse dans la forêt à cette altitude, alors que dans la vallée ce n’est pas encore le cas. Il y aurait peut-être un compromis à trouver avec la société de chasse.

Comme tout le monde dans la famille, Romain aime le rapport qu’il a avec ses vaches et apprécie de les voir vivre paisiblement. Il les considère comme des animaux attachants et attachés à l’homme. Elles possèdent un instinct maternel très développé qui se manifeste même auprès d’autres espèces. Point de stress pour les animaux avant de les mener à l’abattoir, bien au contraire : environ deux mois et demi avant, ils reçoivent un traitement spécial. Romain leur prépare des gâteries à base de grains dont ils raffolent. Il les gratte, les brosse, les caresse plusieurs fois par jour pour les relaxer. Toute détendue, leur viande devient ainsi beaucoup plus tendre et gagne en qualité.

Romain met beaucoup d’énergie à faire évoluer les terres qu’il loue mais comme il n’en est pas propriétaire sa situation reste fragile : il serait plus logique d’investir dans un foncier qui lui appartient et pouvoir ainsi pérenniser son activité. Il déplore le fonctionnement de la Safer locale qui, selon lui, semble servir les grosses exploitations au détriment des jeunes qui s’installent. Pour l’instant, grâce à M. Pellegrin il a pu démarrer son activité.

L’accueil des touristes

Hébergement

La propriété dispose de cinq chambres d’hôtes qui ont été aménagées dans une partie de la maison pour accueillir des touristes en toute saison. Patricia fait également table d’hôtes : elle sert des petits déjeuners et des repas, préparés avec les produits bio de la ferme ou des environs.

Petit-déjeuner à la ferme

L’accueil des touristes a toujours fait partie de leur pratique et se développe à travers leurs activités agricoles. Le public vient là en connaissance de cause : avec l’envie de vivre l’espace de quelque temps chez des gens qui défendent une agriculture paysanne, des produits de qualité, la préservation du milieu naturel et des valeurs culturelles. Les vacanciers peuvent même mettre la main à la pâte s’ils le souhaitent.

L’hébergement et les tables d’hôtes leur permettent de valoriser leur cadre de vie et leurs produits. La haute saison, qui était avant concentrée sur les congés d’été, s’étend aujourd’hui de mai à septembre. Le reste de l’année, c’est au coup par coup avec une fréquentation plus régulière durant les vacances scolaires – en particulier à Noël pour les familles. Ils sont membres du réseau « Accueil Paysan »,  une association composée d’agriculteurs et d’acteurs ruraux, engagés en faveur d’une agriculture paysanne et d’un tourisme durable, équitable et solidaire.

Le musée des Anciens

Romain a créé « Le musée des Anciens » pour partager une impressionnante collection de matériels agricoles nous renvoyant au siècle dernier. On y trouve des objets et des outils traditionnels, depuis l’équipement agricole jusqu’aux moyens de transport en passant par différents artisanats (menuiserie, travail de la laine, traction animale et beaucoup d’autres). A priori réservé aux hôtes, le musée des Anciens peut être visité sur demande.

On retrouve à la ferme familiale de Fontaine Neuve cette diversité de productions et d’activités caractéristique du bon sens paysan d’antan. Ils sont animés par des convictions acquises au cours de leur longue expérience et qu’ils résument ainsi : « seul un équilibre indissociable animal – végétal permet de pratiquer une agriculture bio, saine, respectueuse du vivant dans son environnement. »

Une mini filmographie

Pour clore ce reportage, voici trois films qui font écho aux pratiques agricoles de la famille Arribert. Le premier parle de vaches, le deuxième d’une femme qui se soucie du bien-être des vaches et le troisième (accès libre en ligne) d’une famille de paysans de 1947 à 1985 (qui devait probablement aimer les vaches).

« Le petit paysan » 2018 d’Hubert Charuel

Ce film nous plonge dans le quotidien d’un jeune éleveur de vaches laitières et le drame qui survient lorsqu’une épidémie frappe le troupeau. Cette « tragédie » change aussi notre regard sur l’élevage et sur cet animal pour qui ne le connaîtrait pas.

Bande-annonce

« Temple Grandin » 2010 de Mick Jackson

L’Américaine Temple Grandin est née en 1947. Elle a, entre autres, révolutionné la façon dont on traitait les animaux dans les ranchs et les abattoirs. Dans ce biopic, le réalisateur parle avant tout de l’autisme et de l’impressionnant parcours de cette femme intelligente. Dans un passage du film, on la voit observer des vaches : remarquant à quel point les bêtes sont stressées et paniquées en allant vers l’abattoir, elle conçoit un cheminement pour les apaiser. Elle dessine, réalise et teste ce parcours qui se révèle très efficace, calme les bêtes, évitant les jambes cassées et autres accidents. Son procédé est aujourd’hui notamment utilisé dans la moitié des abattoirs des Etats-Unis.

Bandeannonce en VF

En savoir plus sur Temple Grandin

« Farrebique » 1946 et « Biquefarre » 1984 de Georges Rouquier

Ces deux documents sur la réalité paysanne d’une famille aveyronnaise tournés à 40 ans d’écart sont très intéressants car ils permettent de mesurer l’évolution du monde rural au siècle dernier. Les paysans y jouent leurs propres rôles de paysan. « Farrebique » se passe dans les années 40 avant les Trente Glorieuses et l’exode rural. Le réalisateur met en scène des moments de la vie quotidienne de cette famille. Le travail est dur, l’existence n’est pas facile mais permet une qualité de vie certaine, rythmée par les saisons dans une proximité avec la nature. « Biquefarre » suit les mêmes « acteurs paysans » (ou presque) trente-huit ans plus tard. Ce deuxième récit témoigne de la mutation qui s’opère dans le monde rural : mécanisation, terres convoitées par l’entourage, stress de l’endettement, recours aux engrais chimiques et aux pesticides… Le paysan cède la place à l’agriculteur.

Voir un extrait de Farrebique – Location (VOD) : 4,90 €

Voir Biquefarre.

Voir Biquefarre  https://vimeo.com/457004525

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8 Commentaires
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Françoise Fleutot
Françoise Fleutot
3 années passé(e)(s)

Belle installation de productions bio et activités complémentaires. L accueil en chambres paysannes et table paysanne labellisé Accueil Paysan http://www.accueil-paysan-paca.com est une bonne activité très complémentaire de l activité paysanne.
Bonne intégration d une famille paysanne et militante

Micoulin Monique
Micoulin Monique
3 années passé(e)(s)

Très beau reportage, mettant en valeurs le monde paysans

Anne-Marie Bertrand
3 années passé(e)(s)

Excellent article!

Patrick
Patrick
3 années passé(e)(s)

Très bon article bien documenté qui permet de mesurer l’investissement de la famille Arribert et l’énorme travail réalisé depuis leur arrivée à Cruis. Etant très investi dans le fonctionnement de l’AMAP de Lure je peux attester de la qualité des produits fournis par Patricia, Christian et Romain. Christian nous a d’ailleurs bien aidé pour démarrer cette AMAP qui fonctionne parfaitement à la satisfaction de tou.te.s les “AMAPien.ne.s” qui s’y sont inscrits.
En particulier les farines proposées par Patricia sont excellentes. J’en consomme 10kgs par mois alors je peux en parler en connaissance de cause… Je fais mon pain, mes pâtes, et des pâtisseries en utilisant les farines moulues à Fontaine Neuve.
Pour les amateurs de bon pain je propose une recette très simple pour fabriquer son propre pain, elle m’a été suggérée par Patricia elle-même et fonctionne parfaitement, la voici:

Pain à la Cocotte

Temps de préparation :
– Moins d’une demi heure pour mélanger les ingrédients.
– 12 h de levée.

Temps de cuisson :
– 1h (environ)

Ingrédients :
– 450 g de farine
– 1 sachet de levure de boulanger déshydratée
– 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
– 1 cuillère à café de sel
– 400 g d’eau.

Préparation de la recette :
– Mélanger tous les ingrédients dans un plat assez grand pour permettre la levée et recouvrir celui-ci d’un film alimentaire.
– Mettre au réfrigérateur pendant 12 h.
– Après cette levée transvaser la pâte sans la travailler dans une cocotte en fonte dont on aura couvert le fond avec du papier cuisson.
– Enfourner la cocotte avec son couvercle à four froid réglé sur 240° (thermostat 8) pendant une heure.
– Vérifier la cuisson en plantant un couteau qui doit ressortir propre.
– Démouler et laisser refroidir sur une grille.

Voilà, c’est tout simple et délicieux. Alors bon appétit et merci à la famille Arribert d’avoir choisi notre village de Cruis.

Anne-Marie Bertrand
Reply to  Patrick
3 années passé(e)(s)

Je n’ai pas encore essayé mais dès mon retour de Noël, je le fais!
J’irai chercher la bonne farine!

Forest jp
Forest jp
3 années passé(e)(s)

La famille Arribbert, 3 bosseurs sympathiques et discrets. C’est bien pour Cruis de les avoir.

gaetan challer
3 années passé(e)(s)

Bonjour, super article merci beaucoup.