[info] Amilure rassemble

Comme nous l’avons annoncé en début d’été, l’association des Amis de la Montagne de Lure (Amilure), a eu gain de cause contre l’opérateur Boralex, dénonçant la dérogation espèces protégées qui lui a permis de défricher le site de la centrale maintenant installée. Pour l’heure, les démarches administratives visant à faire valoir cette décision de justice sont apparemment toujours en cours.

Il semble, au bruit qu’elle génère aujourd’hui, que la centrale soit désormais en exploitation mais dans sa communication Boralex dit que ce sera pour plus tard, qu’ils seraient toujours en phase de test. On sait maintenant qu’il a déposé un pourvoi en cassation au Conseil d’Etat pour contester l’arrêt de la cour administrative d’appel, mais cette requête est toujours en attente d’une décision sur son admissibilité au Conseil.

Amilure est donc cette association qui s’interpose sur tout le territoire de Lure et des environs entre les intentions industrielles opportunistes et nos patrimoines naturels et culturels, faisant valoir des arguments de bon sens qui semblent hors de portée des administrations complaisantes (exemple : défricher des forêts pour sauver la planète avec des panneaux solaires). La visite du site de l’association permet de se rendre compte des différents combats qu’elle mène et qu’elle soutient – dont des projets sur Ongles et sur Aubignosc qui sont aujourd’hui contestés en justice.

Tous les Crussiens ne sont pas contre la centrale de Boralex, mais tous ne sont pas pour non plus, n’en déplaise à certains. Concernant ces derniers, sachez qu’Amilure ne parvient à changer le cours des choses qu’à partir de moyens relativement limités : les cotisations et dons de ses membres, et le nombre de ceux-ci que l’association peut faire valoir auprès des institutions. Si vous êtes d’accord avec la démarche de l’association, appuyez-la en devenant membre, et venez assister à son assemblée générale jeudi 26 septembre, à 18 h, à la médiathèque de Saint-Etienne.

Comme Amilure le décrit sur son site, après les usages associatifs (comptes, rapport moral, etc.) nous aurons droit à une table ronde réunissant les représentants des différents mouvements de résistance qui se sont récemment constitués sur toutes les communes où des projets photovoltaïques malvenus apparaissaient : Aubignosc, Banon, Limans, Lurs, Mallefougasse, Ongles… Ces échanges donneront une image fidèle du front où s’opposent industriels et citoyens dans notre secteur. Ce n’est pas un mirage ni du mauvais esprit : il y a des assiégés et des assiégeants, et le phénomène se généralise.

Il ne s’agit pas de partir en guerre contre les énergies renouvelables mais d’utiliser son jugement pour discerner les projets acceptables de ceux qui ne le sont pas. Amilure vient justement de publier un article sur la position du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) qui illustre bien la problématique.

A jeudi 26, donc, à la médiathèque de Saint-Etienne-les-Orgues, à 18 h.